Anishta Babooram : le trafic de drogue et d’héroïne se fait à la prison

Anishta Babooram a fait une déclaration à la presse aujourd’hui suite à sa révocation comme membre de la Human Rights Commission. Elle a appris cette nouvelle avec stupéfaction puisqu’elle dit qu’aucune raison valable n’a été donnée pour la mettre à la porte un an avant l’expiration de son contrat en juin 2018. Elle se dit satisfaite du travail qu’elle a accompli depuis le 20 juin 2014. Elle pense vivement que cela pourrait être lié à sa prise de position sur la mort suspecte du constable Hurrichurn dans une cellule policière.

Puisqu’elle n’est plus contrainte par des actes de confidentialité, Anishta Babooram dénonce les maldonnes du département de la Police Complaints Division (PCD) qui est sous l’égide de la Human Rights Commission. D’après ses dires, aucune suite n’est donnée aux cas reportés à la PCD. Elle évoque aussi le fait que le gouvernement a mis en place une autre institution qui a été approuvée au parlement en 2016. Or, dans la pratique tel n’est pas encore le cas.

Autre point soulevée par Anishta Babooram: l’hypocrisie du Premier Ministre par rapport au problème de trafic de drogue à Maurice. Elle soutient que le trafic de drogue et d’héroïne se fait à travers la prison. Des objets interdits tels que les téléphones portables et la drogue entrent facilement « au vu et su des officiers de la prison ».

Autre dénonciation ; les prisons deviennent un lieu de répression au lieu d’être un lieu « pour la réforme et la réintégration ». Elle évoque la façon de faire du commissaire des prisons et de certains officiers. « Il y a eu des ‘coverup’ dans des cas de ‘strip search’ des prisonniers devant d’autres détenus » dit-elle avant de préciser que « c’est inacceptable qu’un ‘male prison officer’ fasse un ‘strip search’ sur une prisonnière ».

Concernant sa révocation, Anishta Babooram soutient qu’elle compte alerter les instances internationales des droits humains pour les informer de ce qui s’est passé. Elle a une rencontre avec son avocat, Me Peeroo, pour savoir la marche à suivre.