Altamass Emamdin :« Li dire moi mo ene ministre moi, kot mo envie mo rentré »

Altamass Emamdin dément catégoriquement avoir insulté ou menacé le ministre Soodesh Callichurn. Il dit n’avoir pas prêté attention à la présence de ce dernier dans la cour de la mosquée dans un premier temps. Mais il finira ensuite par l’interpeller quand il a entendu ce que disait cet élu du no 5. « Mo pane trop kasse la tête akoz line vine zoine bane fidèles. Mais li ti pe dire zot tou pas bliyé moi, pas bliyé moi », soutient d’emblée celui qui a été arrêté pour avoir proféré des menaces de mort contre le ministre du Travail et des relations industrielles le jour de la fête Eid. Ce qui l’a mis hors de ses gonds, avoue Altamass Emamdin. « Mone dire li seki to pe faire la pas bon la », renchérit-il, en soutenant que ni le lieu ni le moment était propice pour faire de la politique. Mais la remarque n’aurait pas plu au ministre qui lui aurait rétorqué : « Mo ene ministre moi. Kot mo envie mo rentré. Ki to kapave faire ? ». L’accusé dit alors avoir tourné le dos pour partir afin de ne pas envenimer la situation.

Altamass Emamdin aurait toutefois appris plus tard que des policiers étaient sur sa trace, Soodesh Callichurn ayant consigné une déposition contre lui pour menaces de mort. Il sera d’ailleurs arrêté moins de 24 heures plus tard avant d’être finalement libéré sous caution, hier. Altamass Emamdin soutient avoir déjà eu des démêlés avec le père du ministre dans le passé. « So papa ti dire li pou mette difé dans mo lakaz et ki li pou brûle moi. Mo fine met ene déposition contre li mais ziska l’heure pane tane nanrien. Pa koné ki la police ine fer », poursuit le sexagénaire. Mais ne dernier ne compte pas se laisser intimider. Durant la journée d’hier, il envisageait, à son tour, de consigner une déposition contre le ministre.

Soodesh Callichurn dans de beaux draps

Le ministre Soodesh Callichurn a-t-il tenté de leurrer la police ? Il a, dans sa déposition, soutenu avoir été invité par la mosquée Bagh-E-Muhammadi pour une fonction. Ce qu’a démenti la direction de cette mosquée dans un communiqué émis dans la soirée de jeudi. Le ministre a alors tenté de faire renverser la vapeur en soutenant avoir été invité chez un membre habitant dans la même cour que la mosquée. Une explication qui ne convainc pas grand monde puisqu’une invitation officielle au nom de la mosquée, comme il l’a voulu faire croire aux policiers, n’équivaut pas à une invitation personnelle chez un membre de la direction, fut-il dans la même cour ou pas.