L’ONG Raise Brave Girls a adressé durant la semaine écoulée une lettre ouverte aux autorités concernées. L’ONG veut en effet tirer la sonnette d’alarme sur les cas de violence sexuelle à l’encontre des enfants à Maurice, que ce soit sur les filles ou les garçons.
Cette lettre fait ressortir que cela fera plusieurs années que les parties prenantes de la société mauricienne ont continuellement plaidé pour la promotion et la protection des droits des enfants de notre République. Notre pays est signataires de plusieurs conventions. Or, malgré tous les efforts déployés par les autorités, les ONG et la société civile, il semble que nous avons un échec systémique à tous les niveaux.
Le résultat de l’échec institutionnel, judiciaire et sociétal, est la vie de nos enfants, détruits dans la spirale infernale de la violence sexuelle.
Les chiffres sont alarmants à Maurice et les violences sexuelles sur les enfants sont en augmentation, avec 513 filles et 43 garçons victimes en 2019. Il est clair que les filles sont plus susceptibles de tomber victime de violences sexuelles, ce qui est dû à la féminisation de la pauvreté.
En ce qui concerne la partie immergée de l’iceberg, c’est-à-dire les chiffres non déclarés, Raise Brave Girls affiche son inquiétude : l’ONG est d’avis que le chiffre réel d’agressions sexuelles peut être cinq fois plus grand que le chiffre déclaré.
Pour ce même combat, l’ONG Raise Brave Girls a aussi lancé une pétition qui a pour l’heure reçu 730 signatures. La présidente Prisheela Mottee lance un appel pour que la pétition puisse recueillir au moins 5 000 signatures. Pour ceux qui n’ont pas encore signé, voici le lien http://chng.it/fvQQM5vHG7
