Âgé de 64 ans… Il obtient finalement le feu vert des tribunaux pour lancer sa boulangerie

 C’est après un long combat devant la justice mauricienne qu’Amar Rutah, âgé de 64 ans, a pu finalement mettre en opération sa boulangerie à Montagne-Blanche.

Amar Seechun Rutah est originaire de Montagne-Blanche. Il a fait de solides études tertiaires en Inde et aux États-Unis. Ce sexagénaire est en effet titulaire d’un degré en ingénierie mécanique de la Hindustan University de Chennai. Il est aussi titulaire d’un MBA et d’une maîtrise en systèmes d’information et de télécommunications de l’université John Hopkins aux Etats-Unis.

Après ses études, il a commencé à travailler en tant que directeur des opérations et des technologies de l’information dans un cabinet d’avocats en Amérique. Peu après, il a eu la nationalité américaine. Il a épousé une Américaine, avec qui il a eu deux filles.

Le père d’Amar, Dayanun, était boulanger. Par la suite, il est devenu propriétaire d’une boulangerie. Ainsi, le jeune Amar avait pu acquérir une bonne connaissance dans ce domaine.

Son père lui avait rendu visite aux États-Unis, juste avant qu’il ne décède. De là, l’idée de monter une boulangerie avait germé. En outre, depuis 15 ans, il n’y pas eu de boulangerie dans les parages de Montagne-Blanche, et l’idée d’en mettre une sur pied en valait la peine.

C’est décidé : Amar Seechun Rutah suivra les pas de son père, et se lancera dans la boulangerie.

 Quatre ans de procès devant les tribunaux

Cela fait maintenant quatre ans qu’Amar Rutah est venu à Maurice, en laissant sa famille aux États-Unis, pour lancer sa boulangerie mais hélas, le Conseil de district de Moka et lui-même furent traînés en justice par des personnes qui voyaient d’un mauvais œil la présence d’une boulangerie à Montagne-Blanche. Cela fait ainsi quatre longues années marquées par les va-et-vient chez les avocats et devant la cour.

Ce n’est que cette année, soit le 5 juin dernier, qu’il a fini par obtenir gain de cause devant la justice et qu’il a pu – enfin – commencer les opérations dans sa boulangerie.

Aujourd’hui âgé de 64 ans, Amar Rutah est l’heureux propriétaire de ‘Bakery de France’. La boulangerie emploie huit personnes à plein temps et deux à temps partiel, pour faire uniquement le pain. Amar Rutah envisage de faire des pâtisseries dans un mois, et essaie d’acquérir l’appareillage nécessaire ainsi que les matières premières.

Entretemps, il gère la boulangerie. Nous lui laissons le mot de la fin : « Une fois que mon entreprise sera bien organisée, je vais faire la navette entre les États-Unis et Maurice. Ma femme et mes deux filles sont trop habituées aux Etats-Unis pour vouloir les quitter. »

 

Neevedita Nundowah