Affaire Kistnah L’ADSU et l’ICAC à la traque d’un demi-milliard de roupies

Deux ans après la saisie record de 135 kilos d’héroïne dans le port, place maintenant à la traque des biens acquis avec l’argent provenant de la vente de la drogue. Argent liquide, véhicules, biens immobiliers et les enquêteurs n’écartent pas la possibilité que certaines compagnies ont été mis dans le coup. 

C’est le 9 mars 2017 que l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) et la Customs Anti Narcotics Section (CANS) de la douane avaient mis la main sur 135 kilos d’héroïne, se trouvant dans des sableuses, en provenance de l’Afrique du sud. Le dossier concernant l’aspect d’importation de drogue sera prochainement sur la table du Directeur des Poursuites Publiques (DPP), pour son avis sur une éventuelle poursuite ou pas contre le principal suspect dans cette affaire, Navind Kistnah. Le statut de Star Witness n’est pas encore garanti à ce jeune homme, présenté comme un bras droit de Peroomal Veeren.

Mais l’autre objectif de cette enquête demeure la récupération des fortunes acquis avec l’argent de la drogue. A ce jour, une vingtaine de véhicules a été saisie par les enquêteurs, mais cela ne représente que des miettes. L’enquête de la brigade anti-drogue avec la collaboration de la commission anti-corruption s’oriente davantage  vers la récupération des biens mal acquis

L’effondrement de plusieurs compagnies 

Des compagnies ont été financées par l’argent provenant directement de la vente de la drogue, à travers l’achat des actions. Pas moins de trois compagnies ont déjà été identifiées par les enquêteurs depuis l’éclatement de cette affaire. Deux compagnies dans la location de voitures, ainsi qu’une compagnie spécialisée dans l’importation de meubles et  d’électroménagers. Cinq autres compagnies sont actuellement passées au crible, pour identifier les investissements suspects.

Rs 500 millions dans la nature

C’est une lourde tâche à laquelle s’attaquent les enquêteurs, avec des procédures compliquées pour saisir des biens mal acquis. A ce jour, pas moins de 32 demandes de saisies ont été déposées en cour suprême. Jusqu’ici, 10 demandes ont été acceptées, tandis que les autres ne devront tarder. Ces demandes de saisie concernent des véhicules, speed boat, bâtiments, bus individuels et même des chevaux de courses.