Acte d’intimidation? : Après la police, au tour de la MRA de s’acharner sur Sunday Times

Le gouvernement, semble-t-il, ne lésine pas sur les moyens pour s’acharner contre Sunday Times. Après avoir donné des instructions à la « Government Information Services » (GIS) de supprimer toutes les publicités gouvernementales, et ce depuis le 5 juin 2017, en faveur de notre rédaction et contraint les corps para-étatiques d’en faire de même, histoire de nous asphyxier financièrement, et aussi après avoir utilisé la police à outrance pour nous intimider, des consignes ont maintenant été données à la « Mauritius Revenue Authority » (MRA)  pour nous bousculer. C’est ainsi que celle-ci a sollicité une visite chez nous ce jeudi 5 septembre afin de mieux comprendre notre fonctionnement.

S’il est vrai que toutes les compagnies peuvent être sujettes à des enquêtes, – le groupe E. Juman dont fait partie Sunday Times a d’ailleurs pleinement collaboré avec cette autorité quoiqu’il ait été quasiment harcelé depuis plusieurs mois – n’empêche que le gouvernement ne peut utiliser les appareils d’état pour intimider ceux qu’il perçoit comme étant ses adversaires politiques. Ce n’est pas parce que Sunday Times est un journal contre-pouvoir que le gouvernement de Pravind Jugnauth peut s’arroger le droit de faire ce que bon lui semble, surtout en ce qu’il s’agit de museler la presse, comme en témoignent les nombreuses convocations des journalistes aux Casernes centrales durant ces deux dernières semaines.

Au Sunday Times, on n’a aucune raison de craindre une enquête de la MRA. Mais on a des raisons de croire que cet acte n’est en réalité qu’un acharnement qui ne vise qu’à nous intimider, voire nous harceler. Qu’on le dise cependant haut et fort, cela ne nous fera pas reculer dans notre combat, soit celui de dénoncer les dérives du gouvernement et des proches du pouvoir. Au contraire, cet acharnement nous motive davantage à combattre les abus d’autorité en tous genres. A bon entendeur, salut !