Abattage de cinq cabris en gestation en une semaine par la MMA

Un éleveur pénalisé blâme l’incompétence des autorités concernées

 Un éleveur n’en revient toujours pas. Cinq des cabris qu’il a vendus en l’espace d’une semaine ont été brûlés par la « Mauritius Meat Authority » (MMA) après qu’il s’est avéré que les animaux étaient en gestation au moment de leur abattage. Conséquence : il a dû encourir une lourde défaite. Il dit n’avoir pas été payé pour ces animaux, les bouchers ne voulant pas en payer les frais. Cet éleveur blâme ainsi les autorités concernées pour leur incompétence. En effet, selon la procédure, il incombe à un vétérinaire du ministère de l’Agro-industrie de certifier d’abord que les animaux sont en bonne santé et qu’ils ne sont pas en gestation avant qu’ils ne soient abattus. Or, dans le présent cas, ce règlement n’a, semble-t-il, pas été respecté.

Qui est à blâmer dans cette affaire ? La MMA et le ministère de l’Agro-industrie se renvoient chacun la balle. Rajesh Daumoo, le directeur de la MMA, se décharge de toute responsabilité en expliquant qu’il appartient aux vétérinaires d’assurer que les règlements soient suivis et respectés. Une source au ministère de l’Agro-industrie pointe, de son côté, la MMA du doigt. « L’abattage ne doit pas être effectué tant que le vétérinaire ne donne son feu vert », nous explique-t-on. Pendant ce temps, ce sont les éleveurs et les bouchers qui doivent payer le prix fort de l’incapacité de ces deux instances à accorder leurs violons.