À Sainte-Catherine : Trois ans déjà et toujours pas de pont

Cela fait trois ans, depuis que les habitants de Sainte-Catherine attendent la construction d’un pont pour relier leur village à Petit Verger. Hélas, les travaux pour ce projet n’ont jamais été réalisés. L’ancien régime avait fait de ces travaux leur ultime priorité, des promesses prises depuis par L’alliance Lepep, qui hélas ne semble pas se soucier de ces habitants.

Gabrielle, une habitante de la région déplore l’indifférence des autorités sur ce problème. « Avant eleksion, ti pe dir pou ranzer, apres campagne 2014 ine vini, trois ministres ine fer promesse pou ranzer, ine gagn 3 ans depi, nu pe atane meme », dit-elle.

De nombreux habitants doivent traverser la rivière chaque matin pour se rendre au travail. Au moment des grosses pluies, les gens doivent braver le danger pour pouvoir rentrer chez eux. Raj Dussoye, le propriétaire d’une usine de tissus dans cette région, déplore cette situation qui selon lui a assez duré. Même si la rivière paraît calme, le danger n’est jamais loin et malgré plusieurs pétitions envoyées par les habitants, les autorités font la sourde oreille.

En 2015, les habitants faisaient face à un problème de drains obstrués par les grosses pluies. Avec le retard des travaux, une eau nauséabonde avait envahi la cour de plusieurs personnes. Le nécessaire avait été fait, mais en ce qui concerne la construction du pont, les habitants sont toujours dans le flou.

Un danger imminent

La plupart des habitants préfèrent traverser la rivière pour se rendre au plus vite à Petit Verger et cela dure depuis un bon moment. Pour se rendre au centre de santé aussi, les gens empruntent cette rivière, car c’est le chemin le plus court, que ce soit pour prendre le bus ou pour se rendre en ville. Une des voisines de Gabrielle, qui a deux petites filles, traverse la rivière tous les jours : « Mo prend zot dans les bras ek mo passe dans la riviere, mo fer sa simer la tous les zour, pou ale dispensaire si pareil, sinon pou bizin fer trop long letour », nous dit-elle.

Le danger est bien réel. Non seulement la chute d’un passant pourrait être grave, mais lors des grosses averses, ce petit cours d’eau devient un véritable torrent. Inondations ou pas, les gens continuent d’emprunter cette route qui pour eux est plus facile. Le Premier ministre, qui a été élu dans cette circonscription, n’a pas bougé le petit doigt pour l’heure. Les habitants se demandent s’il doit y avoir mort d’hommes pour que ce dernier décide de faire bouger les choses. Gabrielle reste positive bien que beaucoup aient déjà perdu ont espoir, « Mem si eleksion pret, mo enkor ena lespoir ki zot pou resi arranz sa pont la, li ti pou benefik pou tou dimounes ki rest la », dit-elle.