A Midlands: Une femme de 37 ans violée, sodomisée et séquestrée par son mari pendant quatre mois

Elle est une femme traumatisée. Shamima (prénom fictif), habitant Midlands a vécu l’enfer pendant ses quatre mois de mariage. Mariée depuis décembre dernier, elle a pu quitter son toit conjugal le 25 avril.

C’est avec beaucoup de peine que Shamima nous a fait le récit de ses quatre mois de mariage avec un certain Nahid. Orpheline et veuve, Shamima a vécu pendant dix ans avec son premier mari. A la mort de ce dernier, il décida de se réfugier chez sa sœur à Midlands. « Mo pena mama, papa, personne, mo ena zis mo sœur, acoz sa même, quand mo missier ine mort, mo décide pou alle reste kot mo sœur Midlands », nous raconte-t-elle. Au mois de décembre de l’année dernière, Shamima reçoit une demande en mariage de Nahid A. Après un brin d’hésitation, elle finit par accepter cette demande. Le bonheur hélas, est de courte durée pour Shamima. Quelques jours après son mariage, commence le calvaire de la victime. « Impe jours après mariage, mone coumance gagne maltraité, coumance gagne batté, Nahid tranglé moi tout », raconte Shamima, les larmes aux yeux.

Elle reçoit même des menaces de son mari de ne rien dévoiler sur ses agressions physiques, sinon les choses allaient dégénérer pour elle. Mais c’était mal connaître son espèce d’époux aux agissements inhumains, car pendant presque trois mois, elle n’a pas eu de contact avec ses proches, car à chaque fois, elle était séquestrée dans la maison et c’est seulement en compagnie de sa belle-mère qu’elle avait l’autorisation de quitter la maison. « Coumancement li ti pe amene moi quand li sorti, mais apres, tout ine changé, mo pas ti gagne droit sorti, mo reste zis dans lakaz », explique Shamima. Les insultes étaient devenues chose courante pour la victime. A plusieurs reprises, elle était privée de nourriture. « Plusieurs fois quand mo ti pe mangé, li dire moi nek to bouré meme toi, zis sa meme ki to conné », dit Shamima. Ainsi, pour ne pas se faire insulter, elle ne consommait rien dans la maison. Et cela sans que ses beaux-parents se soucient d’elle. Pendant une semaine, la victime n’a consommé que de l’eau, et à un certain moment, elle ressentait une grande faiblesse.

 

Privée de ses cadeaux de mariage

Le couple avait soigneusement conservé une somme d’argent reçu en cadeau lors de son mariage, mais Shamima n’avait pas le droit d’utiliser son propre argent. De plus, le « Mohar »  (l’argent remis à la femme lors du Nikah) n’a jamais été remis à Shamima. « Pas zis ki li pas donne moi mo l’argent « «Mohar », mais line prend tout mo l’argent cadeau mariage, jamais mone reussi servi sa pou moi, à chaque fois li prend li servi », raconte-t-elle. Victime de violences au quotidien, elle nous raconte qu’elle avait été aussi victime de séquestration pendant plus de trois heures dans la salle de bain avec la complicité de sa belle-mère. « Quand mo explique mo belle-mere ki mo gagne batté, jamais li pas prend moi aucaine compte, nek li dire moi ki nous missier-madame, demain nous pou vine ene sel nous, li pas pou rentre dans sa banne zaffaire la », explique la victime. Le 25 avril dernier, elle décide de mettre un terme à son calvaire. Elle parvient à contacter sa sœur. Elle demande à cette dernière de la récupérer chez ses beaux-parents. C’est alors qu’elle dévoile le calvaire qu’elle a vécu auprès de son mari Nahid.

 

Sodomisée et violée chaque semaine

La vie de cette jeune femme était devenue une routine. Chaque semaine, elle était abusée par son mari sans pouvoir se défendre. Entourée de ses proches, elle est revenue en détail sur ses horribles nuits auprès de son mari. A plusieurs reprises, elle était sodomisée. A chaque fois, elle était blessée. « Quand li faire sa avec moi, li blesse moi, li mette serviette dans mo la bouche, pou personne pas tanne moi, mone bien souffert avec sa, mais mo pas ti ena choix, mone bizin subir sa », raconte Shamima. Accompagnée de ses proches, elle s’est rendue lundi dernier, au poste de police de Midlands où elle a porté plainte contre son ex-mari Nahid pour sodomie. Le lendemain, soit mardi, Nahid a été arrêté et traduit en cour.       

Traumatisée par cette expérience, Shamima n’étaient pas au bout de ses peines. Alors qu’elle espérait avoir tout le support de la police, elle se dit choquée par le comportement d’une jeune policière, affectée au poste de police de Midlands. La WPC Bud’…. était très grossière et lui a conseillé même de ne pas aller de l’avant avec cette affaire. « Au lieu ki policiere la donne moi courage, li dire moi ki bizin faire tout sa zess la, li dire zotte pas ti reste ensam, pena pou faire tout sala, laisse Nahid alle tranquil », dit Shamima. Les paroles de cette jeune policière qui ne fait pas honneur à la force policière l’ont encore traumatisée alors qu’elle l’accompagnait à l’hôpital chez le médecin légiste de la police. « Quand nous rentre l’hôpital, policière la dire moi ki to gagné, si to fol, si tout to fami fou fol, bé alle mental, ki faire zotte vine fatigue la tête dimoune ici », a declaré la jeune policière à son encontre. Shamima et ses proches ne comptent pas baisser les bras à ce sujet. Ils comptent en informer le commissaire de police, Mario Nobin, de l’attitude de cette jeune policière.

Entre-temps, elle se remet lentement de ses traumatisme, entourée de ses proches et des travailleurs sociaux qui lui ont rendu visite assez souvent. Shamima a également été examinée par un psychologue.