À l’hôpital Victoria : On fait deux diagnostics différents sur son enfant de huit mois en 15 minutes !

Le samedi 6 avril dernier, un nourrisson de 7 mois a été transporté par ses parents à l’hôpital Victoria à Candos, vu qu’il souffrait de fièvre. Sa prise en charge à 22 heures dans le centre hospitalier laissera un goût amer dans la bouche de Ryan, le père du nourrisson. « Je ne peux pas imaginer ce qui aurait pu arriver à mon bébé si je n’avais pas fait pression sur le personnel », dit-il.   « On nous a demandé de faire enregistrer notre enfant et d’attendre. Nous avons attendu au moins 20 minutes avant que l’infirmière de service ne crie enfin notre nom. Et là, surprise, notre enfant de sept mois sera ausculté par un généraliste. Ce dernier nous affirme que notre fils se porte bien et qu’il n’avait pas les bronches qui sifflaient, comme nous le prétendions », explique le père.

Ce dernier s’est alors senti rassuré, croyant que son enfant allait bien, mais interroge le généraliste sur l’absence d’un pédiatre de service. « Ou envi zoine enn pédiatre ? Péna problem. Ale pren températire, après ale laporte numéro 3, banela pou téléphone pédiatre », raconte Ryan. Ce dernier suit les instructions à la lettre et attend l’arrivée du pédiatre. « 15 minutes après, une jeune pédiatre est arrivée et on nous a demandé d’attendre à la porte no 6. Et là, quand elle a ausculté notre enfant, elle nous a confirmé que les bronches de notre bébé sifflaient effectivement », dit-il. À ce moment-là, le père est envahi par un sentiment d’incompréhension.

« Deux médecins, deux diagnostics différents, en l’espace de 15 minutes. Il doit y avoir l’un d’eux qui ment ou qui ne connaît pas son travail… », dit Ryan sur un ton agacé. Ce soir-là, lui et son épouse passeront alors au moins deux heures aux urgences en compagnie de leur bébé. « La pédiatre nous a fait faire des examens. Nous sommes satisfaits de cela mais que ce serait-il passé si nous nous étions contentés du diagnostic du généraliste ? On aurait probablement perdu notre fils », se désole Ryan, qui lance également un appel au gouvernement pour qu’une décision soit prise en ce qui concerne la consultation des enfants la nuit. « Pourquoi vouloir bâcler le travail rapidement ? Le travail doit être bien fait. Il faut pour cela changer le système entièrement », conclut-il.