Baie-du-Cap
Situé sur le littoral sud-ouest de Maurice, le village de Baie-du-Cap livre bien de surprises. Premièrement, les habitants ont su garder la physionomie d’antan malgré plusieurs projets de développement touristiques. Comme tous les villages côtiers, la principale activité économique est la pêche mais contrairement aux autres, Baie-du-Cap ne compte pas de grands hôtels, hormis quelques auberges au bord de la mer. Si on devait le décrire en quelques mots, Baie-du-Cap est un vrai coin verdoyant, sauvage et paradisiaque. Située entre Flic-en-Flac et Bel Ombre, la route côtière longeant le village s’est distinguée dans le Top 10 des plus belles routes du monde, décrite comme une route confortable et sécurisée.
Marwan Dawood
Macondé Viewpoint : Ce petit coin en hauteur attire des dizaines de personnes au quotidien. Il est devenu avec le temps un passage incontournable pour les touristes comme pour les Mauriciens. Il offre une vue magnifique sur la côte sud-ouest où les personnes peuvent admirer les plages de cette partie de l’île allant de La Prairie à Bel-Ombre.
Le village de Baie-du-Cap : On est toujours sur le Macondé viewpoint, qui offre en contrebas un paysage verdoyant qui cache plusieurs maisons en béton. C’est le village en entier que nous pouvons voir ici au pied d’une énorme falaise.
Baie-du-Cap est un village où résident plusieurs pêcheurs, et qui dit pêche dit pirogue. On constate qu’en fin d’après-midi, presque toutes les pirogues sont amarrées au rivage et quelques-unes sont déjà sur la plage en attendant la prochaine partie de pêche.
100% Cuisine Tipik : Ce petit commerce se trouve à l’entrée du village. Simla a succédé à sa mère comme gérante après le décès de cette dernière, il y a quelques temps. Ici, elle prépare des plats typiquement mauriciens, notamment les ‘mines’ frites, le riz frit et les boulettes. Le snack est ouvert tous les jours. Ses clients sont principalement des touristes mais aussi des Mauriciens qui traversent le village. Lorsque nous sommes arrivés, Simla était avec Louis et son épouse Maëla. Ce couple venu de La Réunion dit apprécier son passage dans l’île. « Nous étions dans le Nord avant de bouger vers le Sud, qui demeure très typique et authentique. Vous avez une très belle île et un accès facile à la mer, nous, nous avons des requins », dit Louis en riant.
Simla habite Baie-du-Cap depuis 38 ans et nous dresse un état des lieux de son village. « C’est un beau village mais ici nous avons un manque de développement en ce qui concerne les infrastructures. Nous n’avons pas de banque, pas de supermarché, pas de bazar, rien. C’est encore pire pour les enfants et les jeunes », martèle Simla.
Voici à quoi faisait référence Simla. Le jardin de tous les dangers pour les enfants.
Le monument du capitaine Matthew Flinders : En juin 1803, la coque de l’Investigator était tellement abîmée que le capitaine Flinders fut obligé d’arrêter ses relevés de la côte nord australienne pour rentrer à Port-Jackson par la côte ouest et sud, bouclant ainsi son tour complet de l’Australie.
Flinders s’embarqua pour l’Angleterre à bord du Porpoise, afin de ramener un nouveau vaisseau et compléter ses relevés, mais son navire heurta un récif dans la grande barrière de corail. Flinders réussit à ramener le navire accidenté à Port-Jackson, à 700 miles de là, et organisa le sauvetage de l’équipage qu’il avait laissé sur Wreck Reef.
Flinders essaya à nouveau de rentrer en Angleterre à bord d’un autre bateau, le Cumberland, mais le bateau était en si mauvais état que Flinders fut obligé de faire escale le 17 décembre 1803 à l’Isle de France (aujourd’hui île Maurice) pour le faire réparer. Or, Flinders ignorait que l’Angleterre était de nouveau en guerre contre la France, et le gouverneur français de l’île, le général Decaen retint Flinders comme prisonnier de guerre. Suite à la prise de l’île, Flinders put finalement rentrer en Angleterre en octobre 1810, en mauvaise santé par suite de son séjour. Il se mit aussitôt à écrire son livre A Voyage to Terra Australis.
Ce camion transportant de la canne est un vestige du Baie-du-Cap de l’ancienne époque.
Ces deux structures démontrent que nous sommes effectivement dans un village où la pêche est la principale activité économique.
Catherine Louis est le propriétaire de Kat Coiffure, l’unique salon de coiffure pour la gente féminine de la région. Les habitantes peuvent se refaire une beauté aux mains de Catherine qui compte 15 ans d’expérience dans la coiffure.
