12 familles se retrouvent dans la tourmente depuis que le propriétaire du terrain qu’ils occupent à Camp Ramdin, à La Flora, leur a envoyé un ordre d’évacuation, qui sera exécuté ce dimanche 24 février. Ils ne savent plus à quel saint se vouer.
Mantee Dusaye, 65 ans, veuve et mère de deux filles, n’a nulle part où aller. Cela fait deux ans depuis que son époux, Soondarlal Dusaye, est décédé. Ce dernier a grandi à Camp Ramdin depuis sa naissance. Il a travaillé dans la plantation de thé chez la famille Ramdin pendant plusieurs années. Après la fermeture de l’usine de thé, les services de Soondarlal Dusaye ont été retenus comme jardinier et gardien pour s’occuper du terrain.
Après son décès, Mantee et ses enfants vivaient tranquillement dans cette maisonnette, où les souvenirs du disparu règnent à chaque recoin. Depuis une semaine, leur monde s’est à nouveau écroulé.
Bien que la maison qu’elle habite soit loin d’être luxueuse et l’eau de pluie coule du toit, Mantee reste très attachée à cette demeure. « Mo koné mo bisin kit sa plas la alé ène zour, mais nou pena kass, nou pena nanyé », dit-elle avec tristesse. « Nou pena oken plas pou alé. Si ti kapav donne nou impé letan enkor », lâche-t-elle en sanglots.
Ces familles lancent un appel aux autorités et aux propriétaires de leurs accorder un délai supplémentaire afin qu’ils puissent trouver un logement adéquat.
